Meilleurs voeux 2021 !
Des petits scarabées .....portant des inscriptions ..Mystère!
Les résultats de ses recherches sur la cryptographie permettent à Étienne Drioton d’aborder la traduction de certaines inscriptions gravées sur le plat des scarabées, restées mystérieuses jusqu’alors. En 1957, dans son projet d’enseignement au Collège de France il propose de traiter ce sujet. En effet, depuis son retour en France...........
Pour éclaircir ce mystère ,cliquez ci dessous :
Maquette pour la réalisation d'une mosaïque
Les mosaïques originales sont à admirer à l'église Saint Jacques de Montgeron
Peinture sur carton
Auteur : atelier des Frères Mauméjean
Dimensions : 21,5cm X 38,5 cm.
Datation : milieu XXe siècle
Troisième station du Chemin de Croix, « Jésus à terre avec sa croix »
Cette planche originale provient des ateliers des Frères Mauméjean.
Elle était destinée à la réalisation d’un tableau en mosaïque pour l’église Saint Jacques à Montgeron.
Il s’agit de la troisième station du Chemin de Croix « Jésus à terre avec sa croix »
Pour en savoir plus ,cliquez ci dessous :
Bonne nouvelle !Journées du Patrimoine
Très bonne nouvelle ...Vous pouvez venir au Musée tous les jours de la semaine jusqu'au 26 septembre e 14h à 18 h !
Comment ? Ai-je bien entendu ?
Oui oui ,le Musée est ouvert tous les jours de 14h à 18h
Et en plus une surprise vous attend dans une belle vitrine ....La dernière acquisition ...
Un tableau de Blanche Hoschédé Monet ...................
Bon allez parce que c'est vous je vous le montre mais allez le voir dans sa belle vitrine ....
Et pour preparer votre visite allez sur http://baladeaumusee.e-monsite.com/
A bientôt !
SAM JJ
Petit changement /Journée du patrimoine au Musée
Chers Amis du Musée ,
Nous aurions été ravis de vous présenter le Musée avec ...
........à la clé ,une belle conférence de Madame la Conservatrice ,Michèle Juret .......mais pour des raisons personnelles et devant la
persistance de l'épidémie Covid 19 ,elle sera dans l'impossibilité d'assurer cette présentatation.....!
Nous nous excusons de vous avoir ainsi .....donné envie de voir les belles collections .....que vous pourrez voir sans aucun doute car
Les Amis du Musée sont les Amis du Musée donc vos Amis et ne vous laisseront pas sur votre envie ...
Venez donc faire un tour samedi 19 septembre à 17h ...Un Ami du Musée vous accueillera et pourra vous amener tout droit à cette
magnifique stèle de ANKH-HOR en calcaire et montrant des traces de pigments venant du site de Kôm Abou Billou et daté de
Fin XXVe / Début XXVIe dynastie .
"La stèle de Ankh-Hor est entrée dans notre musée en 2007.
Son bon état de conservation, la délicatesse de la sculpture en bas-relief dans le creux, l’intérêt des inscriptions hiéroglyphiques en font une œuvre particulièrement remarquable......"nous dit Michèle Juret.
Et ce n'est pas tout ....vous pourrez admirer bien d'autres beautés aussi ,je vous invite à visiter le site du Musée pour préparer votre visite
Cliquez ...Cliquez !
http://baladeaumusee.e-monsite.com
Belle et Bonne visite !
A très bientôt!
AMJJ
Première conférence
Pour en voir davantage venez le Samedi 19 septembre 2020 à 17h00
dans le cadre des Journées du Patrimoine :
Visite commentée - Salles Etienne Drioton et Antiquités Egyptiennes
Par Michèle Juret, Conservatrice du Musée
Le Musée fait sa rentrée !
Le Musée est fin prêt à vous accueillir ....et ,bonne nouvelle ,il a le plaisir de vous informer que toutes les salles lui seront à nouveau disponibles ....Car ,comme vous le savez la Maison de L'environnement retrouve ses locaux avenue de la République ,devient Maison de l'Agglomération et ouvrira ses portes prochainement ...
Vous trouverez donc dans les pages ,le programme des conférences par Michèle Juret ,sa conservatrice qui ouvre la saison avec l'accueil des "Amis de Champollion" venus spécialement de Troyes .
Mais laissons Madame Juret nous expliquer la rencontre:
L'oeuvre de la semaine par Michèle Juret
Chers amis ,
Un petit peu d'ouverture dans ces temps difficiles de crise sanitaire ...
Certains de nos petits reprennent le chemin indispensable de l'école .....apprendre ...apprendre ...et bientôt ,puisque les grands muées ne seront pas encore ouverts et difficiles d'accès par des trans ports en commun à reserver à ceux qui en ont le plus besoin ...pourquoi ne pas les emmener dans notre musée local,celui de Montgeron ?
Oui,oui à côté de chez vous ....ils ont le droit d'ouvrir maintenant ....et ,en plus ,vous ne savez pas où car le temps n'est plus au soleil .....alors voici l'oeuvre de la semaine que nous fait découvrir Michèle Juret ,la conservatrice du Musée Josèphe Jacquiot de Montgeron....
Belle découverte et allez l'admirer au Musée !
LE CHAOUABTI de NEFERRENPET
Neferrenpet
Vizir de Ramses II
XIXème dynastie, Nouvel Empire
Ce chaouabti, (ou serviteur funéraire) au nom de Neferrenpet est en terre silicieuse à glaçure verte et brune, il mesure 14,5 cm de hauteur. Le corps est momiforme, une perruque tripartite encadre son visage, un collier ousekh orne sa poitrine, ses deux mains tiennent les instruments aratoires.
Au niveau des jambes, une inscription verticale en caractères hiéroglyphiques mentionne le nom et les titres du défunt « Que soit illuminé l’Osiris, l’intendant de la ville, le Vizir Neferrenpet ».
Un chaouabti du même personnage, exposé au musée de Florence, livre une titulature plus complète « L’Osiris Prince héréditaire, gouverneur, Père divin, aimé du dieu, Celui de la Porte (le Juge), Bouche d’Hiérakonpolis, Prophète de Maât (déesse de la vérité), Intendant de la ville, Vizir Néferrenpet »[1]
Ces chaouabtis (ou ouchebtis) apparaissent dans les tombes du Moyen Empire. Ils font partie du mobilier funéraire du défunt. Leur rôle, magique, est très important. En effet, l’Egyptien croyait en une seconde vie dans l’au-delà qui devait être à l’image de sa vie terrestre. Il pourrait s’alimenter, respirer, profiter de moment agréables, banquets, chasse, pêche… mais il serait aussi corvéable et appelé à exécuter des travaux pour le dieu. Ces statuettes accompagnent le défunt dans sa tombe, afin de le remplacer magiquement pour exécuter ces corvées à sa place. Traditionnellement elles portent le nom et les titres du défunt et parfois le chapitre VI du L.d.M. qui défini leur rôle « Si je suis appelé pour faire les travaux…l’embarras t’en sera infligé…Me voici ! diras-tu. »[2]
Ajoutons que ces serviteurs funéraires sont le plus souvent figurés debout, parfois gisants, momiformes ou en costume des vivants. Divers matériaux ont été utilisés pour leur fabrication : bronze, bois, pierre, terre cuite, faïence glaçurée. Le musée présente une collection intéressante : un ouchebti royal[3] en bronze ayant appartenu à Psousennes 1er, un autre serviteur momiforme en très belle faïence à glaçure bleue, enfin une statuette en costume des vivants, en bois stuqué et peint, inscrite au nom de Pashedou.
Néferrenpet était un personnage très important, l’un des vizirs de Ramsès II dans les années 57 à 60 de son règne. Il eut l’insigne honneur d’annoncer la 10ème ou 11ème fête Sed[4] du roi. Ceci est particulièrement bien attesté dans une inscription du temple d’el-Kab[5]. Très haute personnalité, le Vizir est au sommet de l’administration pharaonique. Il contrôle l’ensemble de l’appareil bureaucratique, la justice, les transports, l’armée, les travaux… Il est garant de la Maât symbole de justice, vérité, ordre social. Le Liverpool Museum possède un pyramidion au nom de notre vizir, Leyde une statue et Berlin une stèle. Une autre très belle stèle votive du Metropolitan Museum of Art de New York offre une représentation d’un vizir en offrande. Il s’agit d’un certain Neferrenpet (mais peut-être vizir sous Ramsès IV).
Cette œuvre a été acquise pour le Musée le 29 avril 2006 sur les fonds provenant du legs Josèphe Jacquiot.
Michèle JURET
[1] - Jacques-F. AUBERT et Liliane Aubert « Statuettes Egyptiennes chaouabtis ouchebtis », p. 96, Paris 1974.
[2] - Paul BARGUET, « Le Livre des Morts des anciens Egyptiens » p. 42, Paris 1967.
[3] - A compter de la XXIème dynastie, le chaouabti devient ouchebti, « répondant ».
[4] -Fête jubilaire royale, célébrée à l’issue de 30 ans de règne. Ensuite elles seront plus fréquentes.
[5] - Pierre GRANDET, « Un Texte Historique de Ramsès III (et autres textes ramessides) RdE 41, p.98.
Date de dernière mise à jour : 30/03/2020
Objet du jour /Masque plastron de momie
Bonjour à tous ,
Et voici notre objet de la semaine commenté par Michèle Juret ,que vous pourrez voir dès la réouverture du Musée Josèphe Jacquiot qui ,contrairement aux grands Musées pourra réouvrir avant eux.Nous vous informerons dès que possible.
En attendant admirez et savourez :
MASQUE PLASTRON de MOMIE
Egypte, Epoque Romaine, IIIe siècle
Stuc, verre, pigments et traces de dorure
H. 28 cm. L. 49 cm Inv. 2009.2
Acquisition sur les fonds du legs J.Jacquiot
Fait de stuc, il a conservé une grande partie de sa polychromie.
Il représente une défunte au délicat visage de forme triangulaire.
Les cheveux noirs, partagés par une raie médiane, sont coiffés en bandeaux à larges crans rassemblés en une torsade enroulée sur l’arrière de la tête.
Les traits sont fins, les yeux, ourlés de noir, sont incrustés de verre et peints, les cils sont parfaitement dessinés.
Deux colliers ornent son cou, l’un composé de grosses perles, l’autre de couleur or soutient un pendentif.
Elle est vêtue d’une tunique et d’un manteau plissé montant derrière le cou de couleur pourpre, qui laissent deviner la poitrine ; la main droite maintient contre elle au niveau de la taille la couronne de fleurs de la justification d’Osiris.
Un bracelet d’or s’enroule autour du poignet droit.
Les masques plastrons de l’Epoque Romaine. (30 av. J.-C. à 395 ap. J.-C.)
Après la défaite d’Actium et le suicide de Cléopâtre VII, l’Égypte tombe sous la domination romaine. Cependant, la civilisation de l’antique Égypte continue d’exercer sa fascination. Les croyances funéraires promettaient une seconde vie subordonnée à la conservation du corps ; ainsi pour celui qui souhaite être inhumé selon la tradition égyptienne on pratiquera la momification.
L’Epoque Romaine a livré nombre de ces masques plastrons, notamment sur les sites de Touna el-Gebel et Antinoë. Ces artéfacts, posés sur la momie sont modelés en plâtre, sable, argile ou stuc mélangé à de la colle résine et recouverts de pigments polychromes. Leur composition évolue au cours du temps. Pour les plus anciens, le défunt est allongé, tête à l’horizontale en prolongement du corps. A partir du IIe siècle la tête est relevée, évoquant ainsi l’éveil du défunt à la vie. C’est le cas de l’œuvre présente dans notre collection.
D’autres techniques et d’autres supports ont été utilisés durant cette époque pour immortaliser l’image de celui ou de celle qui n’est plus. Evoquons les « Portraits du Fayoum », ainsi nommés parce que les premiers retrouvés provenaient de cette région du Delta. Ces merveilleux portraits étaient exécutés sur panneaux de bois, tout d’abord selon la technique de la peinture à la cire, puis à la détrempe. Citons encore les cartonnages peints ainsi que les linceuls, autant de supports sur lesquels on reproduisait l’image du disparu.
Ces œuvres des premiers siècles de notre ère témoignent de la survivance des croyances funéraires des anciens égyptiens à l’Époque Romaine.
Michèle Juret
L'oiseau Bâ
Chers amis du Musée ...
Eh oui ,hélàs ,vous ne pouvez visiter le Musée ....aussi ,c'est le Musée qui vient à vous chaque mercredi après midi avec une oeuvre commentée par la conservatrice Michèle Juret .
Statuette d’oiseau Ba à visage humain
Bois polychrome
Hauteur : 11,4 cm et 16 cm
Datation : Basse Epoque – Epoque Ptolémaïque
Un oiseau Ba dans la collection d’antiquités égyptiennes du Musée de Montgeron. Cette petite statuette a été acquise lors d’une vente « Pierre Bergé » à Richelieu-Drouot Paris, le 1er décembre 2011 sur les fonds du legs Josèphe Jacquiot. Elle provient vraisemblablement d’une tombe égyptienne.
Cet oiseau falconiforme est posé sur un petit socle rectangulaire. Comme la plupart des statues et statuettes égyptiennes il se présente en position frontale. La tête humaine est coiffée d’une perruque tripartite dégageant l’oreille surmontée du disque solaire. Les ailes sont repliées en position de repos, les pattes ont aujourd’hui disparu. Des restes de pigments témoignent qu’à l’origine il était peint.
On peut aisément le comparer à une œuvre similaire présentée au Musée du Caire, un oiseau-âme, encore appelé oiseau-ba, trouvé dans le tombeau de Touya, daté du Nouvel Empire. On observe cependant entre ces deux artéfacts quelques différences. D’une part celui de Touya est assis près d’une table d’offrandes, ce qui n’est pas le cas pour celui-ci. D’autre part, notre statuette est surmontée du disque solaire et ceci n’apparaît qu’à la Basse époque. Ces statuettes d’oiseaux-ba étaient déposées dans les tombes lors de l’inhumation.
En témoigne ce décor de paroi de la tombe d’Horemheb où l’oiseau-ba est présent dans le cortège funéraire.
Bien que les représentations hybrides, mi-humaines mi-animales soient courantes dans l’iconographie égyptienne, ce curieux oiseau à tête humaine peut nous interpeller. Il apparaît dans l’écriture hiéroglyphique dès le Moyen Empire, puis, à partir du Nouvel Empire nous le retrouvons dans les vignettes des papyri Livre des Morts, sur les parois de tombes, le mobilier funéraire ainsi que dans la statuaire. C’est l’image choisie pour évoquer le « ba », un mot que l’on peut traduire par « âme » ; l’âme du trépassé. Le regard que nous posons sur cette entité nous plonge directement au cœur des conceptions funéraires, si particulières des anciens Egyptiens.
Ainsi, les textes évoquent pour le défunt plusieurs devenirs post-mortem...
Un Devenir Osirien qui lui permettra de vivre dans l’au-delà une seconde vie, à l’image de sa vie terrestre, de cultiver les champs d’Osiris encore appelés "champs de Ialou", "champs des Souchets" ou "Campagne des Félicités". Ils évoquent aussi un Devenir stellaire – le défunt suivra Orion dans sa course - et un Devenir solaire. Ce dernier est très important pour l’Egyptien. Le défunt doit renaître chaque matin en même temps que le soleil, monter dans la barque divine et le suivre dans son périple.
Comment concilier ces devenirs qui nous paraissent si antinomiques ? Sous quelle forme ? La pensée égyptienne semble avoir tout prévu avec la création de l’entité-ba, car celle-ci, intermédiaire privilégiée, devient la réponse même à cette question.
Par ailleurs, pour l’Egyptien antique, l’homme est composé de cinq éléments qui seront dissociés par la mort : le corps, l’ombre, l’esprit Akh, le ka et le ba.
Le corps sera déposé dans la tombe. L’ombre participe de l’intégrité du défunt mais acquiert une certaine indépendance. L’esprit Akh est un pouvoir surnaturel que possède le défunt. Le ka, force vitale de l’individu, puise son énergie dans la nourriture. Le défunt survivra par son ka grâce aux offrandes alimentaires. Enfin le ba est un élément indispensable à la survie du défunt.
Nous entrons avec le ba dans un domaine quasi-magique où tout est possible. Il émane du corps du défunt. Il jouit d’une totale liberté, peut sans entrave quitter la tombe, sortir le jour. Il est doué d’une force physique vitale et intellectuelle qui lui permet de mener la vie active qui était celle de son défunt. Celui-ci vivra à travers son ba qui devient son alter ego indispensable. C’est la réunion du ba et du corps qui assurera sa survie. De plus le ba est doué de pouvoirs surnaturels, sa destinée est divine, il montera dans la barque de Rê. C’est en cela qu’il devient l’intermédiaire entre les différents devenirs post-mortem. En parcourant les textes du Livre des Morts nous percevons l’importance que revêt cette entité ba et retrouvons au fil des chapitres les nombreux souhaits exprimés par le défunt pour elle. Les différents supports qui l’évoquent, témoignent combien à travers sa destinée divine elle participe avec le défunt à une seconde vie dans une interdépendance à la fois indispensable et émouvante.
Posons désormais un autre regard sur ce petit objet, cet oiseau à tête humaine figuré assis dans une vitrine de notre Musée. Nous ne soupçonnions pas combien sa présence dans une tombe, matérialisait l’importance de cet élément indispensable à la survie.
Michèle Juret
Merci à Mme Juret et à mercredi prochain....en attendant de venir l'admirer dès que vous pourrez sortir....